Boschot, un musicographe distingué, auteur de très intéressants ouvrages sur Berlioz.
M. Léopold Dauphin a depuis publié quatre petits recueils de poèmes remarquables par l’invention rythmique. Il a collaboré au Progrès artistique sous le pseudonyme de Pimpinelli, au Chat-Noir, à l’Ermitage, à la Vogue, au Penseur, etc...
Les œuvres. — Raisins bleus et gris, poésies, précédées d’un avant-dire de Stéphane Mallarmé. Paris, Vanier, 1897. — Couleur du Temps, poésies. Paris, Vanier, 1898. — Pipe au bec, suivi de les Fontaines du Bois-Joli, poésies, dessins par George Auriol. Paris, Vanier, 1900. — L’Ame de mon violon, poésies. Paris, Vanier, 1902. — Sourires de jadis, poésies. Paris, Messein, 1904. — Sainte-Geneviève de Paris, mystère en 4 parties et 12 tableaux, pour théâtre d’ombres, représenté pour la première fois sur la scène du Chat-Noir en 1892, avec des dessins de M. H. Rivière et de la musique de C. Blanc et L. Dauphin. Paris, Heugel. — Jean Garrigou, conte en prose, illustration de Léonce Petit. Delagrave. — Petite Anthologie des Maîtres de la musique. Paris, Armand Colin.
En préparation. — Mon Guignol, fantaisies d’humour lyrique dialoguées. — Simples rimes, poésies.
A consulter. — Des études sur l’œuvre de M. Dauphin ont été publiées par Stéphane Mallarmé, Charles Guérin, MM. Gustave Kahn et Henri de Régnier.
Veux-tu bien croasser moins haut
L’oraison des pendus, corbeau,
Et broyer leur chair sans querelles ?
Tes croassements pleins d’horreur,
Tes grands gestes de péroreur
Glacent d’effroi les tourterelles.
Souviens-toi de l’heure où, comme elles
Blanches et douces, ton vol blanc
Ignorait la rouille du sang :