auteur, dire que du bien. Sa poésie a un accent naturel. Quelque page que vous lisiez de lui, jamais vous n’y rencontrerez l’effort, la recherche ; jamais vous n’y découvrirez, le labeur, la contrainte… Jules Levallois a eu raison de dire qu’il y a en lui « un fonds de tendre humanité » et c’est cette tendresse, cette pitié qui donne une marque si personnelle à toutes ses œuvres. J’ajoute que sa poésie a certainement plus d’envergure que celle d’Autran, son compatriote, et son rythme, plus de variété que celui de Laprade. »
Ajoutons que M. Jean Aicard s’est présenté plusieurs fois déjà à l’Académie française et qu’il fut malheureux, mais qu’il pourrait bien, un jour ou l’autre, faire son entrée dans l’illustre compagnie.
BIBLIOGRAPHIE
Les œuvres. — Poésies : les Jeunes Croyances, 1867. — Rébellions et Apaisements, 1871. — Poèmes de Provence, 1874. — La Chanson de l’enfant, 1875. — Miette et Noré, 1880. — Dieu dans l’homme, 1885. — le Livre d’heures de l’amour, 1887. — Maternité, 1893. — Jésus, 1896.
Roman : Don Juan, 1889. — Le Roi de la Camargue, 1891. — L’Iris bleu, 1893. — Fleur d’abîme, 1894. — Diamant noir, 1895. — L’Âme de l’Enfant, 1899. — Maurin des Maures, 1908.
Théâtre : Pygmalion, 1872 — Mascarille, 1873. — Othello, 1883. — Smilis, pièce en 4 actes, Comédie-Française, 1883. — Le Père Lebonard, 4 actes. Théâtre Libre, 1889. — La Légende du Cœur, drame en 5 actes, en vers, Théâtre antique d’Orange, août 1903 et Théâtre Sarah-Bernhardt, septembre 1903. — Le Manteau du Roi, pièce en 4 actes et 5 tableaux, en vers, musique de scène de M. Massenet, Porte Saint-Martin, 22 octobre 1907.
Divers : La Vénus de Milo, 1874. — Visite en Hollande, 1878.
En préparation. — La Milésienne, pièce en vers. — Benjamine, pièce en prose.
À mon grand-père Jacques.
Mon regret sans souffrance évoquera ton ombre,
O père de mon père ; ô vieil homme indulgent,
Que je revois, rasé de frais, cheveux d’argent,
Assis dans le foyer, sous le haut manteau sombre.