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rope qu’un seul roman chinois de quelque étendue ; c’est celui qui est intitulé : Hao-khieou-tchouan, ce qui veut dire, « la belle union, l’union bien assortie. » Ce roman originairement traduit du chinois en portugais par un inconnu, et du portugais en anglais par l’évêque Percy, l’a été de cette dernière langue en français par Eydous, qui a fait imprimer sa traduction à Lyon, en 1766, 4 vol. in-12. Les éditeurs de la Bibliothèque des Romans en ont donné un long extrait dans leur collection. Il existe en original à la bibliothèque du roi, et il est indiqué sous le no 28 du Catalogue de Fourmont. Quelques sinologues, et notamment M. Abel-Rémusat, dans son Mémoire sur les livres chinois de la bibliothèque du roi (Paris, 1818) ont fait la remarque que M. Fourmont s’est trompé dans son interprétation du titre de ce roman. Il traduit Hao-khieou-tchouan, par Historia fabulosa τȢ Hao-kieou, tandis que Hao-khieou n’est point un nom propre, et que ce titre contient seulement une allusion à un vers du Chi-king, où l’on célèbre l’union bien assortie de Wen-wang avec la princesse Siao-sing. En effet, il s’agit dans ce roman, qui est plein d’agrément et d’intérêt, du mariage d’un jeune lettré distingué