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LES DEUX PAPINEAU

aux services que le clergé avait rendus au pays et ne chercha jamais à faire triompher ses opinions religieuses.

Le deux juin 1870, j’écrivais : « M. Papineau achève sa course ; il disparaîtra le dernier de cette grande génération dont il a été l’astre le plus brillant. La mort le trouvera ce qu’il aura été pendant près d’un siècle ; certains hommes sont comme les pyramides : le temps ne peut les entamer. »

Le cinq octobre mil huit cent soixante-et-onze, j’ajoutais :

Elle est éteinte cette belle intelligence qui a jeté sur le nom canadien une si vive clarté. On ne l’entendra plus cette voix éloquente dont les accents éveillèrent dans l’âme du peuple le patriotisme et l’espérance, et firent trembler le despotisme.

Il a cessé de battre ce cœur ardent qui, sous les glaces de la vieillesse, conservait encore la flamme des vertus civiques.

L’hon. Louis-Joseph Papineau est mort, le vingt-huit septembre dernier.

Il semblait que la mort le respectait. Le