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LES DEUX PAPINEAU

les pierres et les bâtons jouèrent un rôle considérable. À Montréal, M. Papineau et Robert Nelson avaient pour adversaires MM. Walker et Donnellan. Après plusieurs jours de désordres et de bagarres sanglantes, l’officier-rapporteur déclara qu’il ne pouvait continuer l’élection sans risquer sa vie et proclama que MM. Papineau et Nelson ayant obtenu jusqu’à ce moment la majorité des votes, il les déclarait élus.

Tous ceux qui avaient voté contre les 92 résolutions furent battus, ou n’osèrent pas se présenter.

M. Papineau retourna à la Chambre avec une majorité plus forte et plus énergique composée en grande partie de jeunes gens dont la fougue et l’impatience devaient le pousser plus loin qu’il ne voulait dans la voie de la violence.

L’union des Canadiens-Français était complète.

Arrivons à mil huit cent trente-sept.

La Chambre d’assemblée, malgré trois dissolutions dans l’espace d’une année, avait persisté à refuser les subsides au gouverne-