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LES DEUX PAPINEAU

Mil huit cent trente-quatre arriva, l’année des quatre-vingt-douze résolutions.

Ces résolutions étaient un résumé énergique et emphatique de tous les griefs de la majorité de la Chambre, un réquisitoire violent contre les abus commis par les gouverneurs et ses aviseurs, par le gouvernement anglais et ses représentants.

Elles soulevèrent au sein de la Chambre une discussion orageuse, le combat fut acharné, la mêlée tourmentée.

M. Papineau avait perdu l’appui des deux Stuart et de John Neilson de Québec, et de quelques Canadiens-Français, mais il fut fortement secondé par MM. Vanfelson, Morin, Lafontaine, Bédard, Rodier, etc. Il fit un plaidoyer éloquent en faveur des 92 résolutions dont il était le véritable père, et dénonça en termes virulents le ton hautain et sarcastique avec lequel le secrétaire des colonies Lord Stanley avait répondu à l’une des adresses de la Chambre.

« Voilà longtemps, dit-il, que nous nous plaignons, et nous sommes tous d’accord