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LES DEUX PAPINEAU

ditionnelle ; avec le jabot, les manchettes et la canne à jonc, à pomme d’or ; français d’origine, de cœur et de costume, toujours patriote, affable et gai sous son air grave et imposant, respecté de tout le monde, orgueil et ornement de la population canadienne qui lui manifestait, de mille manières, son respect et sa reconnaissance ; fier de son fils dont il était non-seulement le père, mais l’ami, le conseiller intime, le Mentor en un mot.

Il avait épousé, vers l’année 1780, Delle Rosalie Cherrier, de St-Denis, sœur de deux femmes dont l’une eut pour fils Mgr Lartigue, et l’autre l’hon. Denis-Benjamin Viger. De ce mariage naquirent : Louis-Joseph, l’Orateur, l’hon. Denis-Benjamin, Augustin, Toussaint-Victor, prêtre, et une seule fille, Rosalie, qui épousa l’hon. Jean Dessaulles. Les jouissances qu’il goûtait au sein de cette famille distinguée suffisaient à son bonheur et lui étaient plus agréables que les succès politiques, les triomphes oratoires.

Au commencement de l’année 1838, il n’hésita pas à entreprendre, malgré son âge