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LES DEUX PAPINEAU

des lainages fabriqués dans le pays, et j’espère les avoir assez à bonne heure pour me dispenser d’en acheter d’importation. J’ai cessé de mettre du vin sur ma table, et j’ai dit à mes amis : Si vous voulez vous contenter de la poule au pot, d’eau, de bière ou de cidre canadiens, puis de propos bien pleins d’indignation, si par hasard la politique whig ou tory vient en question, pleins de gaieté sur des sujets légers, les plus variés que nous pourrons trouver sur le temps présent ou passé, sur tout ce qui nous passera par la tête, allons, venez et dînons sans un verre de vin. (On rit et plusieurs voix s’écrient : C’est bien.) Aux premiers moments, cet éloignement des usages reçus embarrasse, mais j’ai déjà appris en huit jours qu’il n’y a rien à quoi l’on s’habitue si aisément que de faire à sa tête, quand on a la conviction que l’on fait bien. (Applaud.)

« Multiplier nos troupeaux, pour avoir plus de laines, notre bétail pour le manger, pour bonifier la terre, pour tanner plus de cuirs, et avoir plus d’artisans qui mettront en œuvre des produits plus abondants ; semer