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LES DEUX PAPINEAU

On lira avec intérêt comment il traitait cette question de résistance :

« Un membre du parlement, de la plus grande fortune, des plus beaux talents, des meilleurs principes, du dévouement le plus honorable à la cause du peuple, à l’amour de la justice, à la liberté du Canada, s’est écrié en présence des ministres… Oui ! si vous prétendez consommer votre œuvre d’iniquité, c’est pour les Canadiens une obligation morale de vous résister. Oui ! si le même sang coulait dans leurs veines, que celui qui a produit les Washington, les Franklin, les Jefferson, ils vous chasseraient de leur pays, comme vous avez été justement chassés des anciennes colonies. Il y a eu à Londres des assemblées, dans lesquelles le peuple a fait écho à ces nobles sentiments, à ces énergiques invectives contre de coupables ministres, à cette bienveillante sympathie pour vos souffrances, à ces encourageantes déclarations qu’il est de notre devoir et de notre intérêt de repousser la violence par la violence. Je dois le dire, ce n’est ni la peur, ni le scrupule qui me porte