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LES DEUX PAPINEAU

nous conviennent, et qui ne puissent jamais nous être arrachées. Du moment que nous avons appartenu à l’Angleterre, nous avons eu droit à des institutions aussi démocratiques que les siennes. On a tenté de nous donner une aristocratie, et le système ne se trouve pas applicable. Y a-t-il parmi les masses un commencement d’affection pour le Conseil Législatif ? Si lorsque quelqu’un est nommé conseiller, il était mieux vu, plus respecté, on pourrait dire que le principe commence à s’établir. Mais, je le demande, y a-t-il une époque où la place de conseiller ait été recherchée, enviée ? Au contraire, ne voit-on pas ceux qui y entrent, s’en retirer, n’oser y paraître, et avouer que c’est un opprobre pour eux d’y siéger, s’ils ont encore des titres au respect et à l’honneur de leurs concitoyens. »

M. Stuart rappelle M. Papineau à l’ordre sur ces dernières expressions, et M. Gugy, demande à faire vider les galeries. Après quelques moments le public est de nouveau introduit, et M. Papineau continue à démontrer que la chambre d’assemblée doit faire preuve d’énergie en acceptant les 92 résolutions.