Charles, où il s’était battu bravement à côté des Marchesseault et des Hébert, il tomba malade peu de temps après son entrée dans la prison.
Il était reconnu par tout le monde, constaté par les médecins, que c’était le régime de la prison qui le tuait, que le bon air, une nourriture saine, et les soins de la famille le rendraient à la santé. Toutes les démarches tentées pour le faire sortir furent inutiles. Il avait montré trop de dévouement à la cause nationale pour exciter la pitié de ses geôliers.
Il ne sortit comme les autres qu’au mois de juillet 1838, en vertu de l’amnistie proclamée par Durham.
La liberté, les soins les plus empressés, les sympathies les plus touchantes le ranimèrent un peu, mais ne purent le sauver ; il mourut au mois de janvier suivant.
M. Amiot était, en 1816, un bon cultivateur de la paroisse de Verchères, lorsqu’il fut élu pour représenter, dans la Chambre d’assemblée, le comté de Surrey, qui comprenait alors les comtés de Verchères et de Chambly.
Les patriotes crurent qu’ils auraient en lui un défenseur énergique de leurs droits, un vaillant soldat dans la lutte que les Papineau et les Bédard soutenaient contre la bureaucratie.
Ils ne se trompèrent pas.
Pendant vingt ans, il fut fidèle au drapeau, combattit sans relâche, et se distingua par des actes de sacrifice et de courage. Ayant, en 1827, agi comme vice-président d’une assemblée publique convoquée à Verchères, dans le but de demander le rappel de lord Dalhousie, le gouverneur lui demanda compte de sa conduite.
Il refusa de répondre et fut destitué comme capitaine de milice.
En 1830, lors de la division du comté de Surrey, il fut élu par le comté de Verchères, et le gouvernement