sur les côtes du Labrador, il fait voile vers la France. La fatalité veut que, peu après son départ, cinq navires anglais arrivent, d’où un détachement nombreux débarque. La Forest envoie ses gens au-devant, sous la conduite de Jérémie. Ils se battent si bien que les Anglais se rembarquent. Mais, les navires ayant ouvert le feu, La Forest accepte le bon quartier qu’on lui offre. Entrés dans le fort et furieux d’avoir eu peur de si peu de monde, les vainqueurs, commandés par l’amiral Allen, manquent à la foi jurée et dirigent les Français vers les prisons d’Angleterre.
L’œuvre de Pierre Le Moyne est manquée, faute de moyens suffisants : la garnison n’était pas assez forte. L’expérience n’a encore assagi ni l’un ni l’autre parti. Ne s’armant pas suffisamment pour la défense, ils perdent un temps précieux à se prendre et reprendre les forts. Tout est à recommencer. D’Iberville n’y manquera pas. Mais, auparavant, il fera une autre opération.