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VI

GENEVIÈVE ET MARIE-THÉRÈSE


I



L’ANCIEN amant de Geneviève portait au cœur une blessure que le temps, une vie mouvementée à l’extrême avaient cicatrisée, mais en lui laissant l’impossibilité d’aimer de nouveau. Il se tenait à l’écart des femmes. Avait-il oublié la petite Picoté de Belestre ? Jamais il n’en parlait. Mais l’indifférence absolue dont il a fait preuve dans sa vie conjugale indique la persistance du souvenir en lui. Par fierté, par déférence envers sa famille, il n’avait pas renoué les relations interrompues brutalement par les poursuites judiciaires. Pendant quelque temps, il avait eu, pour adoucir l’amertume d’un amour brisé, l’enfant née en juin 1686. Il ne la voyait qu’entre deux courses lointaines, et puis elle mou-