sane, mais Sainte-Hélène emporte la position et tue tout le monde sauf Vrooman. Pendant deux heures, le carnage se poursuit : on venge le massacre de Lachine. Les assaillants traitent avec une politesse étudiée trente Agniers réfugiés dans la ville, pour bien leur montrer qu’ils n’en veulent qu’aux Anglais.
Au matin, un groupe traverse la rivière pour se rendre à la maison barricadée où le major Glen arme ses gens. Les arrivants lui promettent bon quartier en considération des traitements que lui-même et sa femme ont accordés autrefois à des prisonniers français. Il les régale, puis s’en vient avec eux à la ville, où les sauvages menacent de lui faire un mauvais parti, mais d’Iberville défend avec énergie la parole donnée.
À midi, Corlaer brûle et les Français se remettent en route, lourds d’un riche butin. Quarante chevaux transportent les traîneaux, les blessés et une trentaine de prisonniers échappés à la première fureur. Les vainqueurs n’ont perdu que deux hommes. À la tête du lac Georges, le commandant dépêche d’Iberville avec deux Indiens pour porter la nouvelle au gouverneur.
La retraite, retardée par les prisonniers et les blessés, devient fort dure. Les vivres manquant, il faut tuer les chevaux. Le gros des sauvages se détache de la troupe pour chasser. Puis dix Ca-