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LA GRANDE AVENTURE DE LE MOYNE D’IBERVILLE

aux deux qui étaient sur le pont, courut délivrer son camarade plus vigoureux que lui, se saisirent d’armes et montèrent sur le pont où d’esclaves ils se rendirent les maîtres et firent prendre au navire la route de nos forts. Ils rencontrèrent le sieur d’Iberville qui avait équipé un bâtiment pour aller délivrer ses hommes au moment que les glaces le luy permirent ».


D’Iberville expose la situation au marquis de Denonville. Ce qu’il veut ? Aller en France réclamer un bon navire, pour assurer l’approvisionnement régulier des ses forts et le transport des pelleteries que la traite doit donner en abondance en un pays très fréquenté des sauvages. Il en a assez des dispositions de fortune, des voyages à pied, des ravitaillements laissés au hasard. C’est bon pour une aventure, mais l’exploitation méthodique d’une riche région demande autre chose. M. d’Iberville aime l’aventure : il ne s’y refusera jamais. Cependant il tient davantage à construire sur du solide. Denonville comprend, Pierre passera en France.

À Montréal, où il court embrasser sa mère, il tombe dans un guêpier.

Il arrive à peine, le 22 octobre, que « Jacques Maleray, etc. sieur de la Mollerie », beau-frère et tuteur de Geneviève Picoté de Belestre, lui fait si-