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À LA BAIE D’HUDSON

ça le connait. « Le Neufviesme avril, messieurs de Ste. Hélène et d’Hyberville, accompagnez d’habiles canotteurs, commencèrent à monter le Long-Sault. Ils portèrent leurs bagages au-dessus du premier rapide… et redescendirent pour aider aux autres canots ».

Par un froid excessif, le 15 avril, ils se jetèrent « dans l’eau jusques à la ceinture, et quelquefois jusques au col, pour trainer les canots, estant absolument impossible de percher dans les chuttes d’eau épouvantables. Il n’y eut que les deux lieutenants et les deux majors (les trois Le Moyne et La Noue) qui osèrent l’entreprendre ». Iberville et Sainte-Hélène, « quoi qu’ils soient en réputation d’estre les meilleurs canotteurs du pays », rompirent leur canot sur une roche et se jetèrent à l’eau jusqu’aux aisselles (M. de Troyes écrit : « aux échelles »), traînant leur canot plein d’eau et gagnèrent le portage, dans un « rapide » très dur. « J’y estois arrivé, écrit M. de Troyes, avec bien de la difficulté, au travers de bois affreux par leur solitude et incommodes, à cause d’une quantité prodigieuse de roches renversées ou pour mieux dire éboulées, et de bois abattu, le tout entremeslé d’épaisses fredoches, qui rendent la route extrêmement laborieuse. Il n’y eut que très peu de gens qui me joignirent, à cause du grand nombre de canots qui furent crever. Car outre qu’il fallut