aux Anglais, il forme le projet d’aller les attaquer à la Plata et à Rio-de-Janeiro pour leur ôter le goût de se risquer dans l’Atlantique du nord : Du Guay-Trouin réalisera magnifiquement ce projet, quelques années plus tard.
Mais d’Iberville guéri, nouveaux retards : Pontchartrain emploie ailleurs les navires que le roi accorde à Le Moyne, celui-ci s’engageant du reste à rémunérer les équipages de ses deniers.
Sans se décourager, il perfectionne ses plans et réussit à intéresser des particuliers (la Compagnie Naurois, Boris, Verdalles et Gros), qui lui armeront des bateaux en plus de ceux du roi, dans l’espoir des riches butins en perspective. Enfin, il obtient une véritable escadre : le Juste, le Brillant, le Glorieux, le Phénix, l’Apollon, le Prince, le Fidèle, le Milfort, la Spère, le Ludlow, la Nymphe, l’Aigle : douze unités de combat en plus des flûtes et des galiotes à bombes, flotte dont un amiral serait satisfait. Parmi ses officiers, se trouvent des noms éclatants comme Chavagnac, Choiseul, Maupeou, Du Clerc, du Tronchet, Montalembert.
Les colons de la Nouvelle-Angleterre étaient dans l’émoi. Ils prévoyaient cette attaque depuis des années. Au retour de son deuxième voyage au Mississipi, d’Iberville, sous prétexte d’y prendre de l’eau et du bois, était entré dans le port de New-York, grâce à l’aide d’un vieux pêcheur, et,