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LA GRANDE AVENTURE DE LE MOYNE D’IBERVILLE

bre des bons hommes qu’on se promet de trouver au Canada n’est pas suffisant pour une affaire de cette conséquence, je compte de trouver dans l’Acadie un supplément de cinq cents hommes tant Français que Sauvages ».


II


Il est malade au point que sa femme accourt de La Rochelle avec Sérigny : les deux époux, comme toujours, vivaient séparés. Mme d’Iberville, avec ses six enfants, ne quittait pas Sérigny.

D’Iberville ne peut se lancer dans son entreprise sur Boston. Mais le retard lui sera utile. Voyant le ministre de plus en plus favorable, il élargit ses conceptions : il attaquera toutes les colonies de l’Angleterre à la fois. Quel admirable plan de guerre ne rédige-t-il pas alors ! Un historien français aura bien raison de l’appeler « un de nos plus grands hommes de guerre ».

Après avoir pris les bases navales des Anglais dans les Antilles, avec l’aide de Ducasse chargé de réduire la Jamaïque, il attaquera la flotte de la Virgine, rançonnera Jamestown et le Maryland, battra « Messieurs les Palatins de la Caroline » à Charlestown ; puis dégagera l’Acadie et Terre-Neuve. Comme les Portuguais viennent de s’allier