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À LA LOUISIANE

à craindre et serait hors d’état de rien entreprendre ».

« Je le repette encore, Boston étant pris avec les environs, bien loin d’appréhender que les Sauvages surtout les Iroquois viennent à leur secours, il est très sûr que voyant les Anglais battus non seulement il sera aisé de les attirer dans notre parti, mais il est même assuré qu’ils viendront au-devant de nous, surtout sachant que cette entreprise serait conduite par moi et mes frères qui pourrions nous assurer d’avoir chez, cette nation un crédit que tout autre n’a pas, étant reconnus d’eux pour les principaux chefs de leur nation. Ce qui fera une paix très solide avec ces Sauvages et engagera nos alliés à se tenir plus étroitement unis avec nous, en sorte que les dépenses énormes que le Roi a été obligé de faire pour la conservation du Canada et qu’il fait encore actuellement finiraient et ne seraient plus nécessaires ».

« Si la sûreté du Canada se trouve dans la prise de Boston et des côtes voisines, l’établissement de l’Acadie se trouve encore plus dans la réussite de cette entreprise. Il est aisé de voir qu’on ne peut jamais établir cette colonie si on ne se met au-dessus des forces des Anglais qui sont si supérieures aux nôtres, qu’ils sont non seulement en état de nous troubler mais même de détruire les établissements que nous y voudrions faire. Comme le nom-