VII
FIN DE L’AVENTURE
ALADE, réduit à l’inaction, d’Iberville
s’enfonce souvent dans les rêves sans
fin. S’il ne se lasse d’élaborer des projets, il s’arrête à contempler sa vie, si courte encore, mais si remplie. Il en peut constater la belle
unité, l’effort tendu vers un seul but. Une date,
un nom en marquent le début : La Salle, 1683.
C’est dans les conversations du séminaire de Saint-Sulpice avec l’explorateur à l’âme ulcérée qu’il a
trouvé son orientation. Il eut alors ce bonheur si
rare : connaître le ressort secret de l’action d’un
grand homme. Il eut cet autre bonheur : être appelé dès son entrée dans la carrière à participer à
une grande œuvre ; apprendre, avant d’être pris
dans l’enchaînement inextricable des circonstances,
quel sens donner à son activité.