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À LA LOUISIANE

et trente mille hommes dans telle isle qu’ils voudroient attaquer… » D’Iberville discerne donc la puissance maritime de l’Angleterre. Il ajoute : « Par terre, ils pourront aller au Mexique et se joindre à plus de cinquante mille familles sauvages qui sont dans ce continent. Par le moyen de l’establissement de la Mobile nous les mettons dans nos intérêts et couvrons les provinces de la vice-royauté du Mexique, et nous mettons en estat de ruiner toutes les colonies angloises de ce continent, qui tiennent une frontière de costes de plus de six cents lieues, que nous pourrons attaquer à revers par terre, soit par un bout ou par le milieu, sans qu’elles puissent facilement se secourir ».

Les Espagnols s’opposant à la cession de Pensacola, avant la fondation de la Mobile, notre homme écrira : « C’est un entestement, ou une ignorance à eux sur la connoissance du pays, car ils ne se soutiendront jamais contre les Anglois, qui se rendroient maistres des nations sauvages du dedans des terres… Les Espagnols ne connaissent tous ces sauvages que par les relations qu’ils ont eues de Fernand Soto, qui sont bien différents aujourd’huy de ce qu’ils estoient dans ce temps-là qu’ils n’avoient pas l’usage des armes à feu ni n’estoient soustenus des Anglois ». Il se livre ensuite à un examen détaillé des établissements anglais d’où il ressort que l’Angleterre a sur les cô-