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LA GRANDE AVENTURE DE LE MOYNE D’IBERVILLE

bois. Rassurés, ils reviennent célébrer, pendant trois jours, la fête du calumet. Le premier soir, raconte Pénicaut qui est du voyage, « ils demandèrent en leur langue à M. d’Iberville si nous avions assés mangé et s’il nous fallait autant de femmes que nous estions d’hommes. M. d’Iberville, en leur montrant sa main, leur fit comprendre que leur peau rouge et basanée ne devoit point s’approcher de celle des François, qui estoit blanche ».

En pirogue, de nouveau, le long des écores, pour arriver chez les Oumas. D’Iberville veut la paix dans son domaine. Il exprime aux Oumas le chagrin que lui cause la guerre et il exige les prisonniers Bayogoulas, assurant en retour que leurs ennemis viendront chanter le calumet de paix. Pour les domestiquer, il leur donne du blé d’Inde à semer.

Puis vient le village des Natchez, « le plus beau que l’on puisse trouver dans la Louisiane… Il est embelli par de très belles promenades, que la nature y a formées sans artifices. Ce sont des prairies à l’entour, garnies de fleurs, entrecoupées de petits costeaux, sur lesquels sont des bosquets de toutes sortes d’arbres odoriférants… On trouve dans ce village tout l’agrément possible pour la société avec cette nation qui n’a point les manières farouches des autres Sauvages ». Peuplade étrange, qui passe son temps en danses et dans la débau-