soit du Canada et de la Baye d’Hudson, où il mentoit impudemment ».
Le commandant monte chez les Oumas, où Tonti a passé, descendant du Canada pour joindre La Salle, mais en vain. Il arrive à un village au centre duquel s’élève un mai rouge, portant des têtes de poissons et d’ours, reliquat de sacrifices religieux, et marquant la séparation des territoires de chasse des Bayogoulas et des Oumas. Ce poteau donnera son nom à la ville de Bâton-rouge.
Les chefs le reçoivent, une croix blanche à la main, entourés de chanteurs. Chants et danses de recommencer. « Vingt jeunes gens de vingt à trente ans et quinze jeunes filles des plus jolies et parées magnifiquement à leur manière, toutes nues », dansent trois heures durant. Puis, signe de grande amitié, ils « offrirent des femmes à nos messieurs, dont ils les remercièrent ». Peu de nouvelles de Tonti. Mais il a passé par là, car, d’Iberville ayant planté une croix, les sauvages en font le tour avec gravité et jettent du tabac au pied en guise d’offrande. Ils ont donc appris d’un chrétien la sainteté de ce symbole.
D’Iberville veut se rendre à une fourche du fleuve dont il est question dans les relations de Tonti et d’Hennepin. Les gars du Canada font leurs adieux aux belles filles qui pleurent. Un Ouma et un Taensa, servant de guides, nient