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II

LE FLEUVE À L’EAU BOURBEUSE
ET BLANCHE


I



UNE passe « fort serpentante » ; un grand lac « et une rivière qui se descharge dedans ». C’est la Mobile, hantée du souvenir tragique de Hernando de Soto. Des îles barrent l’entrée du fleuve. Dans sa biscayenne, M. d’Iberville va explorer la plus longue. Spectacle d’horreur : soixante crânes, des ossements, des armes, des pots de terre gisent sur le sable près d’une pirogue échouée. Restes pitoyables d’une tribu, de ces Indiens sans doute qui ont combattu le conquistador. Notre grand homme de guerre se découvre : ces sauvages ont été bons guerriers.

Mais il n’a plus à craindre leurs attaques dans ses explorations. Les vaisseaux appareillent pour