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À LA LOUISIANE


III


« Les services que le sieur d’Iberville a rendus au Roy dans la conqueste du fort de Bourbon en la baye d’Hudson, dans les années 1695 et 1697, de celui de Pemkuit sur la coste de l’Acadie et des colonies Angloises de Lisle de Terre-Neuve en 1696, et les autres entreprises et descouvertes dans lesquelles il a esté employé par les gouverneurs de la Nouvelle-France et qu’il a exécutées avec succès, ont engagé Sa Majesté à jeter les yeux sur luy pour aller reconnoistre l’embouchure du fleuve de Mississipi, dont la descouverte a esté tentée jusqu’à présent avec si peu de succès ». Ainsi débutent les instructions données à d’Iberville, et elles se terminent de façon aussi bienveillante : « Sa Majesté est persuadée qu’il aura le bonheur de rendre à Sa Majesté le service qu’elle attend de sa capacité, de sa vigilance et de son application ».

C’est la grande faveur. Aussi, bien que M. d’Iberville tienne son projet secret par crainte de donner l’éveil aux Anglais, la cour ne tarde-t-elle pas à l’apprendre. Il a ses flatteurs. Mais il répond par des railleries à qui lui parle de son prochain voyage. Des gens, le voyant d’un bon œil parce qu’ils ont combattu La Salle et qu’il est le fils de l’un des adversaires les plus acharnés de l’explora-