tion de pécune, le grand écueil. Aussi s’engageaient-ils à faire l’expédition « sans obliger Sa Majesté à aucuns frais ny faire les despenses excessives que l’on a cru indispensables et qui ont rendu le voyage du sieur de La Salle infructueux après sa mort ». Ils auraient exploité des mines pour se procurer des fonds. Leur projet était réglé avec soin dans les moindres détails : ayant une longue expérience des courses dans les bois, ils connaissaient les conditions où devaient se faire les voyages en Amérique. Lourigny et Mantet étaient officiers de terre, ils voulaient faire l’expédition avec des flibustiers. Or, l’horrible aventure de La Salle montrait le danger des escortes de fortune. Il fallait un bon marin, joignant à la connaissance de la mer celle des pays d’Amérique. Sinon, la cour aurait d’abord confié le commandement à Henri de Tonti, compagnon de La Salle et prêt aussi à se rendre en Louisiane.
C’est alors que M. d’Iberville débarqua à Rochefort, revenant de la baie d’Hudson.
Pierre Le Moyne arrive en vainqueur. La victoire du Pélican a eu un grand retentissement en France, où le bruit n’en est pas circonscrit aux milieux coloniaux, comme pour les précédentes.