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avait offert la forte somme. D’un autre côté, le Chili et la Bolivie n’entraient pas en lice, ainsi qu’ils l’avaient promis. Le petit Paraguay restait seul contre les grandes puissances.

Le 2 novembre 1867, Lopez tente un vaste coup de main. Six milles Paraguayens attaquent un long convoi de ravitaillement, dont ils s’emparent, puis ils s’abattent sur Tuyuti, base des Alliés. Lopez appuie avec une autre armée : les Alliés sont bientôt en pleine déroute, déroute que Lopez pourrait transformer en victoire définitive s’il lui restait assez d’hommes pour se lancer à la poursuite des armées en fuite.

L’émeute gronde de nouveau en Argentine, le président Flores de l’Uruguay est assassiné. Le ministre d’Angleterre à Buenos-Aires vient négocier la paix, mais exige la démission de Lopez que la propagande alliée représente comme le bourreau de son peuple. Lopez offre de se retirer pendant deux ans, afin de démontrer sa popularité. On refuse.

En même temps, Ella Lynch, dans Asuncion, découvre de noirs complots de la famille Lopez qui s’est entendue avec le Brésil pour porter à la tête du Paraguay un frère de Francisco. Elle constate aussi qu’un beau-frère de Lopez, Bedoya, a volé une bonne partie du Trésor. Le ministre des Finances, Salis, se livre aussi à de mystérieuses tractations. En quelques heures, Ella arrête Bedoya et Salis, dont les soldats se fusillent mutuellement sur son ordre. La famille Lopez est mise hors d’état de nuire.

Constatant que les étrangers achètent pour une bouchée de pain les terres et les joyaux des Paraguayens, cette femme décidée s’en empare elle-