Page:Daviault - Histoires, légendes, destins, 1945.djvu/52

Cette page a été validée par deux contributeurs.

Villegagnon réussit à se débarrasser des brouillons qui repassèrent en France où ils lui firent, ainsi qu’à sa colonie, une réputation si noire qu’il devint impossible de recruter des colons. Le vice-amiral se dirigea vers la métropole pour rétablir les colons. Il allait en repartir avec deux grands vaisseaux de guerre, quand il apprit qu’en son absence les Portugais, commandés par Men de Sa, s’étaient emparés de Fort-Coligny. Harcelé par Villegagnon, le conseil royal exigea réparation, reconstruction du fort et dommages-intérêts sous peine d’une rude guerre de course. Villegagnon obtint une escadre de huit vaisseaux avec laquelle il allait détruire les établissements portugais au Brésil. Les Portugais étaient mortellement inquiets. Mais les guerres de religion vinrent à point pour diviser Coligny et Villegagnon. Coligny dirigea l’escadre, montée seulement de huguenots, vers la Floride.

Une poignée de colons français tenaient encore tête au Brésil. Il fallut une escadre de onze vaisseaux portugais pour en venir à bout. Après quoi parurent quatre vaisseaux français qui livrèrent un rude combat, mais furent vaincus. À la place de la France Antarctique, s’éleva Rio-de-Janeiro.

La France n’abandonnait pas, cependant, le projet de s’établir dans les régions riantes des terres neuves et Coligny songeait toujours à y envoyer ses huguenots. En 1562, deux roberges royales, commandées par Jean Ribault et René de Laudonnière, prenaient la mer. Les équipages n’étaient composés devenir célèbre. Bien contre son gré. Son frère ayant publié une de ses lettres dans une revue que de huguenots. Bientôt, on touchait le continent américain à l’endroit autrefois appelé Franciane