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lui valoir sous peu une arrestation scandaleuse. Mais, faible, il ne voulait pas partir seul, et c’est ainsi qu’il entraîna la malheureuse fille.

L’auteur publie une lettre, inédite jusqu’ici, que Rodolphe lui écrivit de Mayerling pour lui dire adieu. Cette lettre ne laisse subsister aucun doute sur le suicide.

Nous avons vu que tous ces auteurs s’accordent pour assigner au mystère de Mayerling des causes politiques. La baronne Larisch, celle qui avait favorisé les amours de Rodolphe et Marie, avait exprimé cet avis, il y a longtemps. Tout récemment encore, l’archiduc Léopold de Toscane se prononçait catégoriquement en ce sens.

Rappelons brièvement les faits. Peu de temps avant sa mort, le prince héritier avait confié à sa cousine, madame Larisch, une cassette mystérieuse qu’elle devait garder jusqu’à ce qu’on la lui réclamât en donnant un signal convenu. Le lendemain de Mayerling, un inconnu donnait ce signal et recevait la cassette. Il se faisait ensuite connaître : c’était l’archiduc Salvator, qui disparut ensuite de façon mystérieuse. Or, cette cassette, au dire de Léopold, renfermant tous les documents relatifs à la conspiration de Rodolphe, qui voulait se faire proclamer roi de Hongrie du vivant de son père.

5 mars 1938.