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une révolte au pays des fées

Quelle tempête effroyable !… Oh ! oui, quel traître nous a vendus… a révélé le coin de notre retraite. Si je tenais Polichinelle. Je le soupçonne… Je le hacherais menue, comme chair à pâté, ce bossu qui a toute la scélératesse et la finesse du diable… il doit être au fond de cette horrible affaire où l’on convoque les forces de l’air…

— Si tu gardais le silence, Sorcière de malheur, dit avec colère Envie. Nous avons une dernière chance. La Reine des fées peut nous tirer de cette impasse. Elle est notre captive, tu le sais bien… Allons, éloigne-toi avec tes dogues. Je vais tenter une chance suprême. Es-tu prête, Rageuse ?

— Certes ! Et je voudrais bien voir si nous ne réussirons pas avec de pareils atouts entre les mains.

— Toujours un peu sotte, ma vieille Rageuse ! Rien n’est moins certain que notre victoire en ce moment, car cette assemblée nous suivra-t-elle, comprendra-t-elle ? Tout cela tient à coup de dé ! Tu m’entends ? À un coup de dé !