XVI
LE SUPPLICE DE LA PRINCESSE AUBE
LA
Sorcière entra en traînant les pieds. Elle s’arrêta
sur le seuil, un peu interdite en reconnaissant le
visiteur que recevait la princesse.
« Vilain Sire, que faites-vous ici ? grogna-t-elle. Allons, houp ! dans votre nid, de l’autre côté de ce mur. Vous vous êtes donné un mal inutile. Je ferai tout remettre en ordre demain par les Cyclopes. Vous n’y pourrez plus toucher, je vous le promets. »
Polichinelle ne répondit pas, ne bougea pas. Son regard malin exaspéra la sorcière.
« Misérable avorton, hurla-t-elle, hors d’ici ou j’appelle mes dogues ! »
La princesse ne put y tenir. » Non, non, ne faites pas cela… Je vous en prie, messire, ajouta-t-elle en se tournant vers Polichinelle, partez, partez avant. »
La Sorcière fut prise d’une belle rage à ces mots.
— De quoi vous mêlez-vous, jeune sotte ? Ne di-