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XV

MESSIRE POLICHINELLE EN QUÊTE
D’UNE VENGEANCE



DEPUIS une semaine, la belle Aube habitait un obscur couloir de la caverne du Lac-Saint-Jean. On l’avait enfermée sans l’entourer auparavant du moindre confort. Louison et Cloclo avaient été conduits dans une pièce voisine après avoir été non moins rudement traités. Toute communication avait été interdite entre les captifs. Parfois, le soir, Aube entendait les plaintes de Cloclo, auxquelles se mêlaient les cris d’indignation de Louison.

Depuis une semaine également, la douce princesse, anxieuse, les yeux pleins de larmes, se tenait penchée sur un petit enfant que le ciel avait mis, dès la première nuit de son arrivée, entre ses bras tremblants. Oh ! qui aurait prévu pour ce descendant d’une lignée de rois puissants, pour ce fils adoré à l’avance du duc de Clairevaillance, une aussi humble, solitaire et périlleuse naissance ?