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ner une malle sur le plancher. Il fallait qu’elle fût bien troublée pour n’avoir pas encore appelé les enfants, afin de leur communiquer la nouvelle.

Michel prit la main de Josephte ; et, marchant sur le bout des pieds, il monta lui aussi, au premier étage, ouvrit la porte de la chambre d’Olivier, puis s’y enferma à double tour. Josephte alla se jeter en pleurant sur le divan.

— Josephte, dit Michel, il faut cesser de pleurer et m’écouter. J’ai un plan à te proposer.

— J’ai peur, Michel, j’ai peur. Sophie va nous quitter, elle aussi. Tu as entendu. Tu l’entends encore. Elle fait sa malle.

— Josephte, quand même elle partirait, rien ne sera changé ! Elle devient un peu folle, je crois, et ne nous aiderait en rien.

— Et si tu allais me laisser toute seule, toi aussi ?

— Jamais, Josephte, jamais… Du moins, tant que tu ne seras pas auprès de la cousine Mathilde Perrault. J’ai promis. Et quand je promets, tu sais…

— Pourtant, je ne veux pas rester sans toi, chez la cousine. Michel, tu sais bien, qu’Olivier m’a donnée à toi.

— Je voudrais t’y suivre va, mais si M. Per-