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L’entretien se prolongea assez tard. L’intelligente protectrice de Michel se rendait compte que le cœur de l’enfant, en se déchargeant, rétablissait l’équilibre de ses nerfs. Elle parla longuement à son tour. Elle convint d’un plan de vie qui permettrait à l’enfant de rester à Montréal, près d’elle, et d’apercevoir de temps à autre, sa petite amie Josephte. Puis, la bonne Mathilde Perrault apporterait ses conseils. Elle déciderait de certains détails relativement aux études de Michel… il fallait en cela obéir à Olivier, n’est-ce pas ? Enfin, la vieille dame se leva. Onze heures sonnaient. Elle conduisit elle-même l’enfant à la petite alcôve qu’on venait de lui préparer, au bout du corridor du premier étage. Un moment, elle tint Michel pressé contre elle, le baisa au front, lui recommanda, surtout, de bien prier le bon Dieu, qui l’avait amené sans accident jusqu’à sa maison, par une terrible nuit de vent et de neige.

Le lendemain, de grand matin, Michel fut debout. Son premier soin fut de regarder au dehors. Quelle surprise ! La neige ne rendait nullement les chemins impraticables. Elle avait dû cesser vers minuit.