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offert pour l’aider, mais il l’avait repoussé avec un mot impatient. La jeune fille, en soupirant, avait alors prié le petit garçon de l’aider à transporter ses menus bagages. Car Josephte dormait, dans ses bras, et ne devait pas être troublée. Elle était entrée portant la petite fille avec soin, tandis que son frère maugréait entre haut et bas, en voyant se courber, sous le fardeau, la taille mince de sa fille. Au déjeuner de dix heures, le lendemain, Mathilde trouva son père encore à table. À sa vue, il repoussa sa tasse de café, et une lettre qu’il venait de lire, puis de froisser nerveusement.

— Quelle mine, ma pauvre Mathilde ! fit-il en haussant les épaules. Voilà ce que tu gagnes à organiser des promenades à Saint-Hilaire, à cette époque de l’année !

Mathilde ne répondit pas. Elle se versait un peu de café, se sentait triste, et désemparée. Quel devoir difficile s’imposait à elle !

— Où sont tes petits fuyards ? reprit M. Perrault, qui observait sa fille.

— Josephte va demeurer au lit toute la journée. Il le faut, mon père. Elle me semble mala-