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montrait terriblement oppressé. Je suis accouru. J’ai fait l’impossible pour décongestionner le poumon droit… mais…

— Continuez docteur, je serai forte… jusqu’au bout !

— Ma science est à bout, ma pauvre Mathilde. J’attends Duvert ce soir… Les deux poumons sont pris, malheureusement. Et le cœur m’inquiète beaucoup.

— Quel retour ! Mon pauvre Olivier ! Ah s’il m’avait écouté… je ne serais pas partie… il irait encore relativement bien… Docteur, vous ne l’abandonnerez pas ? Je suis là, avec vous maintenant. Il faut, oui, il faut le tirer encore de là. Tentez l’impossible. Ah ! mon Dieu ! M. le curé que j’entends tout près, dans la voiture, là, là, nous le croisons… Est-ce qu’il vient de de… rendre visite… à Olivier ?

— Oui, Mathilde… Courage, ma pauvre enfant !… Tiens, M. le curé vous a vue… La voiture s’arrête. Mathilde, de grâce, raidissez-vous. Vous êtes brave pourtant.

— Enfin ! vous voici, Madame Précourt, prononça la voix grave du prêtre, en s’approchant, une lanterne en main. Comme j’en suis content ! Mais… ne soyez pas aussi bouleversée… Je vous en prie… Olivier vous attend, avec quelle hâte… Il n’a que votre nom à la bouche…

— M. le curé, je suis… je suis désespérée. Je n’aurais jamais dû le quitter.