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changement aussi visible ! Elle prit la lettre d’Olivier, la replia, la glissa dans son enveloppe. Personne d’autre ne la lirait… ne la tiendrait même en leurs mains… Elle en parlerait, certes, car on l’avait vue… Mélanie, Michel aussi, sans doute.

On frappa à la porte. La petite voix de Josephte l’appelait… cette enfant qu’adorait Olivier… La jeune fille fit un grand effort sur elle-même, les larmes voilèrent de nouveau ses yeux, puis elle ouvrit, Josephte se jeta dans ses bras.

— Cousine, cousine, est-ce vrai ? Mélanie dit qu’il y a une lettre d’Olivier. Michel ne veut rien dire.

— Oui, ma petite fille, il y a une lettre… une longue lettre de… Mais que fais-tu, Michel ? Entre, toi aussi.

— Mademoiselle, il me semble que… vous seriez mieux seule avec Josephte.

— Pourquoi, mon pauvre petit ? N’aimes-tu plus autant Olivier ?

— Oh ! Mademoiselle !

— Allons, venez tous deux, sur le divan. Je vous raconterai la lettre, car Olivier l’a écrite pour moi seule… Il dit des choses bien tendres à ton sujet, Josephte, tu vas voir… Et il y a un long paragraphe pour toi, Michel… Enfin,