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là, là, sur la table… Alors… — et M. Perrault baissa la voix — tu as fait le message que je te confiais hier soir ? Quand ? Comment ?

— Votre message ? interrogea Michel, dont le trouble, la crainte, nuisaient à la mémoire.

— Oui, oui, mon message… Le fais-tu exprès, vilain garnement pour ne pas me comprendre ?… Ah ! tu veux jouer au plus fin avec moi ? Prends garde ! Je suis terrible quand je le veux. De bons coups de canne appliqués à un garçon rusé, qui cherche à se venger, ça me ferait plaisir d’en donner… Apprends-le une fois pour toutes…

— Oh ! Monsieur, je ne sais rien de ce que vous dites, et il ne faudra pas me battre, car je…

— Silence ! cria M. Perrault, en levant sa canne. Je déteste les raisonneurs. Ce que je vais te demander au sujet de l’ignoble scène de la rue Saint-Paul, à laquelle tu es venu te mêler sottement, tu y répondras par un oui ou un non. Puis, tu oublieras tout cela, et tu n’y feras jamais, jamais allusion… C’est compris, mon garçon ?

— Oui, Monsieur.

— Alors, qu’as-tu fait pour obéir à mes ordres ? Tu as bien caché à tous le paquet contenant mes vêtements souillés ?