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Olivier Précourt regarda sa sœur d’un air narquois, puis lentement il déclara qu’il avait pris le garçonnet, en ce moment un messager chez le Dr Duvert, sous sa protection, tout simplement.

— Mais, c’est très bien cela, Monsieur Olivier, s’écria Madame de Saint-Ours. Vous le placerez dans quelque bon orphelinat.

— Et mon frère ferait bien, reprit encore Marie Précourt, qui avait l’air fort ennuyé. Ce serait sa place.

— Je ne sais encore ce que je ferai, Madame, permettez-moi de vous le dire. Ce petit bonhomme me paraît si intelligent, si débrouillard, que cela demandera de la réflexion avant de le placer à l’endroit qui lui conviendrait le mieux.

— Un avocat est, de fait, défenseur de la veuve et de l’orphelin, conclut Madame de Saint-Ours en frappant du bout de son ombrelle l’épaule du jeune homme… Alors, c’est entendu, nous vous attendrons dans une heure, au manoir. Que la petite Josephte vienne aussi.

— Vous l’excuserez. Madame, mais elle doit retourner de bonne heure chez nous…

— Monsieur Précourt, dit alors Louise Debartzch, concilions tout cela. Laissez partir