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— Oh ! c’est un patriote, ton frère, vrai ?

— Oui. Et grand’mère pleure quand elle le regarde partir pour aller à Saint-Denis, à Saint-Ours, à Sorel, ailleurs aussi. Il va rejoindre d’autres patriotes pour parler de M. Papineau. Tiens le voici. Il s’appelle Olivier, acheva-t-elle plus bas.

Un jeune homme, de taille très fière, brun, le teint rosé, les yeux vifs et dont la bouche rieuse s’ouvrait sur des dents magnifiques, approchait en effet. Il s’arrêta tout à coup et fit signe aux enfants de venir le rejoindre dans un petit bosquet à droite de la maison. Il s’y rendit lui-même.

— Que veux-tu, petit ? demanda le jeune homme, en posant ses deux mains sur les épaules de l’enfant.

— Mais, remarqua Josephte, ce n’est pas toi, Olivier, que Michel veut voir. Il a dit : je veux causer avec Mme Précourt.

Monsieur, reprit le petit garçon, est-ce vous que le Dr  Duvert appelle notre jeune et brave ami ?

— Peut-être. Ces compliments me vont, en tout cas, fit le jeune homme en riant. Mais explique-toi mieux.

C’est que, Monsieur le Docteur a dit devant moi à M. Marchessault : « J’envoie un mot à notre jeune et brave ami. S’il n’est pas là, eh bien, la grand’mère Précourt lui remettra notre