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M. Olivier, vous êtes bon, bien bon pour un pauvre orphelin comme moi… Je suis gêné… parce que… il faut que je refuse… J’aime mieux demeurer ici, près des patriotes, près de vous… Je puis vous rendre service. Je vous en prie. Monsieur Olivier, laissez-moi ici.

— Tu es étrange, mon petit homme. Et puis, je serai à Montréal tout probablement cet hiver. Tu m’y suivrais, je te l’ai dit.

— Voyez-vous, reprit l’enfant, en fixant de grands yeux suppliants sur Olivier Précourt, M. le Curé Chartier, à Saint-Benoît m’a souvent remercié pour les renseignements que je lui donnais. Rien ne s’échappait lorsqu’il s’agissait des patriotes… Leurs amis, leurs ennemis, je les reconnaissais tout de suite.

— Mais qui t’a donné ce penchant pour les patriotes ?

— M. le Curé Chartier, et aussi M. Girouard, le notaire à Saint-Benoit… Oh ! Monsieur Olivier, qu’ils parlaient bien tous deux !… Les injustices, les agaceries, non, non, les tracasseries des bureaucrates à l’égard des Canadiens, qu’ils démêlaient vite tout cela ! Mes poings se serraient. Mais que pouvait un petit