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ressemble si peu. Est-ce que je ne t’accueille pas toujours avec plaisir ? Est-ce qu’en ce moment, je me montre mécontent de te voir avec Josephte ?… Allons, parle.

— J’aimerais mieux m’en aller, monsieur, fit le petit garçon en soupirant.

— Ah ! non, par exemple. Comment, un honnête petit garçon comme toi me laisserait croire de vilaines choses sur ton compte ?

— Eh bien, monsieur, dit enfin Michel, c’est vrai que vous n’aimez pas que je parle à Josephte, Vous m’avez dit, — oh ! bien doucement, et après m’avoir demandé si je me plaisais avec votre petite sœur, que vous aviez à me parler sérieusement… Alors, j’ai compris, continua l’enfant que vous vouliez m’écarter de votre route avec des mots charitables… et que…

— Michel, voyons ! Ta fierté naturelle, étonnante pour un petit homme comme toi, t’a joué un vilain tour. Tu t’es imaginé, toi, une chose qui n’était nullement dans mon esprit à moi. Tu entends ?

— Oui, monsieur Olivier. Oh ! bien vrai, ce n’était pas cela… Et l’enfant, leva de grands yeux confiants, plein d’admiration, vers le jeune homme qui lui souriait doucement.

— Bravo ! bravo ! cria Josephte, en frappant joyeusement ses mains l’une contre l’autre. Tu vois, Michel, comme j’avais raison de