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— J’espère que son voyage se prolongera encore quelque temps… car il peut se produire d’autres faits plus regrettables, dit Olivier d’un air sombre. Qu’est-ce que le départ des Debartzch, comparé à notre anxiété politique ?

— Docteur, reprit la grand’mère, mon petit-fils est un mauvais prophète, j’espère. À l’entendre, le canon tonnerait bientôt à Montréal, et même en notre village ?

— Nous pouvons être inquiets, certes, mais je ne désespère pas encore, répondit lentement le docteur. Puis, une prise d’armes est une chose si sérieuse… Les nôtres y peuvent-ils songer vraiment ? Où sont leurs armes ?

— Docteur, dit soudain Olivier, je me rends avec vous chez le Dr Nelson. Vous m’acceptez ? Grand’mère, ne vous inquiétez pas si je ne rentre pas dîner. J’ai plusieurs visites à rendre à Saint-Denis. Vers cinq heures, ce soir, envoyez-moi la voiture.

— Partons tout de suite, c’est cela, Olivier, fit le docteur, qui se levait et prenait congé de la grand’mère.

— Olivier, fit celle-ci, en retenant la main du jeune homme, Michel et Josephte voudront aller au-devant de toi, cet après-midi. Qu’en