Page:Daveluy - Les petits Patriotes du Richelieu, paru dans Oiseau Bleu, 1937-1938.djvu/243

Cette page a été validée par deux contributeurs.

dier. Michel avait couru au devant de lui et lui avait appris que de bonnes nouvelles l’attendaient à l’hôtel, et aussi tout un courrier venu de Saint-Charles et de Saint-Denis.

— Mon cher Rodolphe, s’écria Olivier, en allant vers son ami la main tendue, vous avez donc eu raison de la fière Albion, aujourd’hui ?

— Michel a bavardé ! répliqua Desrivières, en répondant à la poignée de son ami.

— Aussi, l’occasion était irrésistible, fit Rodier. Le triomphe d’un patriote, en pleine rue Notre-Dame, quel exploit !

— Et cependant, notre petit messager ne m’a donné aucun détail, je vous assure. Je l’ai forcé de m’assurer que vous n’aviez pas fait honte à la bravoure de vos amis, Rodolphe, voilà tout. Michel, qui comprend mal l’ironie, s’est redressé, devant ma question insolente, comme Rodrigue devant don Diègue. Il m’a juré que vous étiez totalement incapable d’une défaite. Et, maintenant, racontez-moi tout, tandis que je m’installe confortablement.

— Bien, Olivier. C’est tout ce qu’il vous reste à faire, d’ailleurs. Comme vous voyez, nous nous sentons très à l’aise chez vous, avec votre tabac, dans vos fauteuils, presque chaussés de vos pantoufles…