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parvint pas à le réveiller. L’enfant n’en fut pas fâché. Il retourna se mettre dans son propre lit, en murmurant : « J’ai obéi, mais n’ai pas réussi à faire ce que voulait M. Desrivières… Pauvre M. Olivier, il faut bien qu’il se repose, comme tout le monde ».

Le lendemain matin, à neuf heures, Olivier finissait de déjeuner, lorsque Rodier entra précipitamment dans la salle à manger de l’hôtel Rasco, et le chercha des yeux. L’ayant aperçu, il vint à lui, disant entre haut et bas, car plusieurs Anglais, qui déjeunaient tout près, se mirent à le dévisager, puis à chuchoter tout bas entre eux.

— Olivier, si vous avez terminé, montons dans votre chambre. J’ai à vous parler !

— Avec plaisir. Quelle physionomie agitée ! Vous n’avez pas mis le feu aux poudres quelque part ? demanda le jeune homme, à la fois intrigué et amusé.

— Peut-être !

— Michel était-il dans le corridor, Rodier, quand vous êtes entré ?

— Oui, en faction, près de la porte. C’est lui qui m’a appris votre présence dans la salle.

— Montez alors tout de suite dans ma chambre. Voici la clef. Je vous suis à l’instant. Je prends juste le temps de donner un ordre à Michel.