lui. Je l’adore, moi, Olivier, autant que toi, tu l’adores.
— Je ne l’adore pas, moi, voyons, reprit en riant la grand’mère, on ne dit cela que pour le bon Dieu, petite fille.
— Et Marie a aussi chassé Michel tout à l’heure. Il me plaît, Michel. C’est déjà mon ami. Il a dit tout à l’heure : « Si ta bonne grand’mère le veut, je viendrai cet hiver t’aider pour tes leçons. M. le curé m’a appris bien des choses, va. »
— Cet hiver ! s’exclama douloureusement la grand’mère. Que de projets, hélas ! ne se réaliseront ni cet hiver, ni aux autres saisons prochaines. Notre chère vallée du Richelieu, j’en ai peur, glisse vraiment vers la tourmente.
— Grand’mère, je ne veux pas vous quitter, ni Olivier non plus.
— Chère petite Josephte !… Nous prierons pour que le bon Dieu guide notre conduite à tous, n’est-ce pas ?
— Le bon Dieu est puissant. Il protégera ma grand’maman. Il rendra Olivier prudent. Et moi, je resterai bien tranquillement ici.
— Josephte, sais-tu quel message apportait à ton frère ce bon petit ?
— Michel, il s’appelle Michel, grand’mère !
— Bien, disons comme toi, Michel. Mais sais-tu ce que cet enfant avait à dire à Olivier ? J’ai