Page:Daveluy - Les petits Patriotes du Richelieu, paru dans Oiseau Bleu, 1937-1938.djvu/200

Cette page a été validée par deux contributeurs.
 Les corrections sont expliquées en page de discussion

XI. — « BEAU PAGE, MON BEAU PAGE, QUELLES NOUVELLES M’APPORTES-TU ? »


Le trente août au soir, vers cinq heures, Olivier Précourt attendait sur la véranda, qui garnissait la façade du presbytère de Saint-Denis-sur-Richelieu, l’arrivée du bateau venant de Montréal. Il s’y trouvait en compagnie du jeune vicaire de la paroisse, l’abbé Charles-Irénée Lagorce, qui avait été son compagnon de collège, à Saint-Hyacinthe. Le curé, l’abbé François-Xavier Demers, devait débarquer le soir même avec plusieurs personnes que les événements avaient attirées à Montréal.

Olivier Précourt restait songeur. Il écoutait un peu distraitement son interlocuteur. Celui-ci commentait d’une voix sympathique certains incidents du village qui témoignaient du mécontentement de plus en plus général, et même de la colère de quelques habitants contre le gouvernement.

— Mon cher Lagorce, remarqua en souriant Olivier, comme tu sembles heureux de manifester ton vrai sentiment au sujet des Habits