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Vers huit heures, le même soir, alors que le soleil venait de disparaître dans un horizon rutilant d’or et de couleurs, Olivier pénétrait dans la vieille maison familiale. Josephte courut se jeter dans ses bras en pleurant. Sophie parut dans le haut de l’escalier, à droite du large hall, un doigt sur sa bouche. Puis elle descendit et accueillit le jeune homme par ces mots :

« Monsieur Olivier, que je suis contente ! Madame vous demande sans cesse.

— Comment est-elle en ce moment, ma bonne Sophie ?

— Elle semble reposer. Tant que dure l’effet d’un remède que lui a prescrit le docteur, elle est ainsi. Mais ensuite comme c’est pénible de la voir si mal respirer.

— Où est Marie ?

— Les Debartzch la promènent un peu. Tous les soirs, ils reviennent ainsi.

— Ma petite Josephte n’est pas invitée ? demanda Olivier à la petite qui s’appuyait à son bras.

— Oh ! oui, répondit pour elle Sophie. Mais il n’y a pas moyen de l’éloigner de la maison.

— Je veux être près de grand’mère, toujours. Ses yeux me cherchent, Olivier.

— Venez souper, M. Olivier. Josephte va retourner là-haut et m’appellera s’il y a lieu.