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Son énergie rétablit l’équilibre dès le lendemain matin. Il feuilleta son carnet et vit qu’un bon nombre de courses l’attendaient. Cela l’occuperait presque toute la journée. Et le soir, il avait rendez-vous chez un jeune avocat de ses amis, gai, brave, serviable et chaud patriote comme lui : Édouard Rodier. Puis, le surlendemain, ce serait la grande entrevue chez M. Papineau, à quatre heures… Son chagrin s’engourdirait à la faveur de toutes ces conversations intéressantes… Olivier sortit, après avoir laissé un mot à l’hôtelier, à l’intention de ceux qui auraient à le rencontrer absolument. Il donna diverses adresses suivant les heures de la journée.

Le petit Michel était demeuré fort soucieux depuis l’incident de l’amazone. Il la revoyait sans cesse devant lui. Aussi, le lendemain, dans l’après-midi, profitant des quelques heures de congé que lui accordait le Dr Duvert, il se rendit à l’endroit où il l’avait aperçue. Un petit sentier s’offrit à lui, à droite. Il le prit. Il fut fort aise d’y croiser de beaux arbres. Le soleil de mai était chaud par cette belle journée, et une halte à leur ombre lui parut très convenable. Il s’installa commodément au pied d’un arbre et se mit à manger une pomme qu’un ami du Dr Duvert lui avait offerte le matin.