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— Un rameau ! quel mot provocant, mon grand. Seras-tu jamais un rameau… d’olivier ?

— Vous êtes terrible, grand’mère, à votre tour, répliqua le jeune homme, que l’esprit demeuré très vif, chez sa grand’mère, amusait beaucoup… Mais, savez-vous, j’arrive en droite ligne de chez le Dr  Nelson. Les papiers qu’il m’a confiés vont me permettre de voir et d’entendre de très près, à Montréal, M. Papineau, puis M. La Fontaine.

— Tu te brûleras l’âme auprès du premier, sans doute, mais le second mettra un peu de calme dans ta mauvaise tête… Allons, je monte me coucher maintenant. Mon petit, je te confie à la Providence.

— Laissez-moi porter votre bougeoir, jusqu’à votre chambre.

— Ne te trouble pas pour si peu… As-tu beaucoup de préparatifs à faire, dis-moi ? Sophie se désolait de ne pas te voir revenir plus tôt. Elle croyait ses services indispensables. Elle a préparé les choses essentielles, du moins dans la malle en toile noire, « que tu préfères à toutes », assure-t-elle.

— Cette Sophie ! Toujours dévouée à bon escient. Non, grand’mère, il ne me reste, grâce à Sophie, qu’à mettre au point certains chiffres, concernant la vente probable de nouveaux grains.

— Alors, bonsoir, mon enfant. Ah ! j’oubliais, Josephte s’est montrée presque indocile,